Pour nous rappeler un peu nos chères rocheuses, nous envisageons l’ascension du mont Rinjani, montagne sacree de 3726 metres d’altitude.

 Après 4 jours de croisière sur la mer de Flores, de Labuan Bajo (Flores) à Lombok, notre capitaine nous organise un trek de 3 jours/ 2nuits, via son ancien collègue, Mr Din de Senaru. Nous traversons donc Lombok par le nord en taxi avec un couple d amis rencontré sur le bateau: Olivia et William. L’arrivée à Senaru en début d’après midi nous permet de nous reposons et d explorer les environs. De magnifiques et impressionnantes chutes d’eau sont cachées là bas.

Après une bonne nuit de repos mérité, nous décollons à 8h du matin, direction Sembaru (1500m) pour s enregistrer au Rinjani Trekking Center (RTC) et commencer le trek.


 La première montée se fait tranquillement sous un soleil de plomb, si bien que la foret commence à s enflammer. La pause déjeuner se fait avec «tout le monde» (plus d’une centaine de personnes), sous un pont qui ressemble à une déchèterie. Notre guide Gush, et les porteurs nous concoctent un bon repas avec fruits frais pour nous faire oublier cette mauvaise image. Après une pause de près de 2h, nous demandons à poursuivre l’ascension. La dernière montée se fait proche du feu qui s étend de plus en plus. Elle est très pendue et nous demandera au moins 3h d’effort pour arriver jusqu’ au camp de base (2700m). Notre guide lourdement chargé nous secondera une heure après. Les tentes sont alors montées et le repas préparé. Après recherche et taille de bâtons, nous mangeons vers 20h et irons nous coucher vers 21h.

 N.B: Nos tentes ne se trouvent qu’à 50m de toilette à touristes. Un vrai champ de mines puant rebaptisé Cacaland par Olivia et moi. Heureusement l’humour est là. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Les camps de bases sont de vraies poubelles à ciel ouvert. Tous les groupes quittent le camp après avoir monté le sommet en laissant leur déchets, tels que boites en polystyrène de Pop Mie, plastiques de gâteaux ou de nouilles instantanées, on trouve même des bouteilles de gaz en aluminium pour les réchauds. Bref, une horreur. Et le pire c‘est qu’ils pensent que faire un feu (quand ils daignent le faire) illuminera toutes traces. On apprend cependant qu’il n’en était rien de cela il y a quelques années. En effet le RTC collecte l’argent des frais d’entrée mais ne paie plus les porteurs pour redescendre les déchets, alors la majorité de ces derniers restent en haut. Cependant certains guides et porteurs font leur travail correctement et avec précaution. Gush nous affirme que lui et ses porteurs ramènent tout, ce que nous vérifions à chaque pause. Cela nous fait mal au cœur de voir une nature si magnifique souillée de la sorte.

Après un feu et un repas servi vers 20h30, nous nous couchons vers 21h pour se lever à 2h. Après quelques biscuits et un thé, nous entamons l’escalade vers 2h30.
 Nous arrivons au sommet (3726m) vers 5h30 juste à temps pour le levé de soleil. Il fait froid et une centaine de personnes est au sommet. Il y a peu de place mais la vue sur le lac et le cratère est splendide. Nous redescendons ensuite pour le petit déjeuner car la journée qui s’annonce à nous va être longue et demandante. Nous descendons au lac (2000m) vers les 10h. La première descente rocailleuse est très très pentue, tout le monde y va doucement. La suite du trek nous fait passer par de magnifiques vues à couper le souffle sur la vallée et les montagnes.

Arrives vers 13h, les porteurs préparent à manger près du lac, vers le début du prochain sentier à emprunter, pendant que nous nous prélassons aux sources d’eau chaude. Nous reprenons le trek vers 15h30 pour commencer l’ascension de l’arête du cratère, encore une partie très pentue. Pendant plusieurs mètres un genre d’alouette nous distraira en nous ouvrant le chemin. Arrivés à 16h45 au sommet de l’arête (2640), nous profitons du coucher de soleil puis redescendons vers notre prochain camp de base au crépuscule (2000m).

Le troisième jour, nous nous levons à 7h pour déjeuner autour d’un bon feu puis nous entamons une descente de 1400m jusqu’ à Senaru (600m) ou le taxi pour l’aéroport nous attend. Nous arrivons à l’heure pour notre avion pour Bali. Arrives à l’aéroport de Kuta, 2 ojeks nous déposent en centre ville, ou nous récupérons nos gros sacs, laissés en consigne, mangeons, et trouvons une chambre pour passer une bonne nuit. Le lendemain matin, c’est direction l’aéroport de nouveau mais pour une nouvelle destination inconnue: Sumatra.



Infos pratiques
:
Notre trek nous à coûté 1.500k pour 3jours/2 nuits, tout inclus (sauf pourboires aux guide et porteurs). La majeure partie des autres organisations vous demanderait entre 200 et 285$. La nuit (à la guesthouse) qui précède le trek est également incluse ainsi que le retour à Senggigi. Nous avons payé 200k en sus pour se
faire déposer à l’aéroport. Mr Din qui a eu l’habitude d être guide pendant de nombreuses années à montré sa déception concernant la pollution actuelle sur le Rinjani. La dernière descente jusqu’à Senaru est très demandante sur les pieds. J’ai perdu les ongles de mes deux gros orteils. Faites le en tongs, comme tous les porteurs, ou avec des chaussures de une à deux pointures au dessus de la votre. Afin d’éviter la pollution vous pouvez vous focaliser sur seulement un trek de 2J/1N comprenant la montée au cratère via Senaru et la descente au lac et sources chaudes. Pour le challenge du sommet, faite le trek en 2J/1N via Sembaru et redescendre tout du même coté. Sur 3 jours, le trek reste physique et demandant, il est donc non recommandé aux non expérimentés en randonnée. Nous avons croisé des petits malins pieds nus et torse nu le premier jour. Au sommet, les mêmes étaient frigorifié malgré avoir reconsidère le port de tee-shirt et de chaussures.